Les petites histoires de chacun de nous font l’Histoire.

La Révolution tranquille des années 60 marque un tournant dans l’histoire du Québec. Chacun des témoins de cette époque l’a vécue à sa façon, dans son coin de pays.

Les années 60 ont indéniablement marqué l’esprit et imprégné la mémoire des observateurs de cette tranche d’histoire. C’est une transition importante qui est affectée par la séparation de l’Église et de l‘État. C’est une rupture avec la tradition, un pas vers la modernité marquée par une réorganisation totale de l’appareil étatique québécois. L’école, la santé et les services sociaux sont confiés à l’État chargé de mettre en place de nouveaux programmes.

C’est la fin du cléricalisme social qui est remplacé par une nouvelle technocratie laïque.

Cette période est marquée par la libéralisation des mœurs et par une montée fulgurante du nationalisme québécois.

L’exposition universelle de 1967 demeure une aventure majeure qui a imprégné la mémoire collective des Québécois. Elle a ouvert le Québec sur le monde. « Cet événement d’exception marque la modernisation du pays et l’émergence de nouvelles valeurs démocratiques ainsi que la montée d’une fierté nationale renouvelée. » (Tran, Van Troi)

La visite du général De Gaulle, la Crise d’octobre de 1970 déclenchée par le Front de libération du Québec, l’arrive de René Lévesque au pouvoir en 1976 sont encore présents dans les mémoires.

 

Le Québec est en plein changement, ce qui ne manque pas d’inquiéter le gouvernement fédéral.

La Commission royale d’enquête sur le bilinguisme et le biculturalisme est mise en place à la demande du premier ministre Lester B. Pearson, pour répondre à sa question : « What does Quebec want? »

Des frictions constantes entre francophones et anglophones, le nationalisme québécois se transforme en mouvement indépendantiste. C’est dans ce contexte que René Lévesque fonde en 1967 le Mouvement Souveraineté Association (MSA).