Les loisirs
Avoir des loisirs, c’est avoir du temps libre.
Or, la vie sur la ferme ne laissait pas beaucoup de temps libre aux pères et aux garçons chargés du travail quotidien, car les animaux ne laissent jamais de répit.
Les familles nombreuses occupaient sans cesse les mères et les filles aînées chargées très jeunes de seconder leur maman dans les nombreuses tâches de la maisonnée : nourrir, vêtir et habiller tout le monde.
Il n’y avait pas beaucoup de temps pour les loisirs, on s’occupait surtout à mille et une petites tâches pour subvenir aux besoins de toutes ces personnes. Dans ce contexte, tricoter et broder devenaient des activités de loisirs.
Seul, le temps des fêtes permettait un peu de répit pour visiter la parenté, bien manger, chanter et danser parfois.
La règle morale « l’oisiveté est la mère de tous les vices », semble avoir eu un grand impact sur le peuple québécois, car tout le monde travaillait tout le temps sauf le dimanche, jour du Seigneur, jour de repos bien mérité.
L’Église, autorité morale et culturelle, exerçait un contrôle strict sur l’occupation des loisirs et sur l’éducation. L’Église catholique met sur pied l’Action catholique qui regroupe des mouvements destinés à encadrer les jeunes : JOC (jeunesse ouvrière catholique), JAC (jeunesse agricole catholique), JEC (jeunesse étudiante catholique), etc. L’objectif principal de l’éducation est de former de bons citoyens catholiques aux mœurs exemplaires.
Les loisirs, comme nous l’entendons aujourd’hui, temps de liberté et de divertissement, sont une invention récente d’une société qui a du temps à consacrer à la détente, aux voyages et aux activités culturelles et sportives. Les loisirs prennent lentement leur place après la Révolution tranquille, profitant de la modernisation et de la cléricalisation du Québec.
Réalisé par
Suzanne Saint-Amour et Jonathan Laplante
2016
28:27
Participants
Alice Decelles
André Richard
Carmen Laplante
Bernadette DaSylva
Françoise Laflamme
Madeleine Thivierge
Suzanne Gloutnez